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Une nouvelle étape vers des projets de construction durables

Une nouvelle étape vers des projets de construction durables

Le 27 mars, la Belgian Construction Certification Association (BCCA) a présenté au public le nouveau label Menuiserie Durable v2.0. Il vise à rendre visibles les efforts en matière de durabilité des acteurs du secteur de la menuiserie extérieure. Les premières entreprises ayant mené à bien le processus ont également reçu leur certificat à cette occasion.

La Belgian Construction Certification Association (BCCA) souhaite à l’avenir miser autant sur la durabilité que sur la qualité et la sécurité. « Nous contribuons à un avenir où les matériaux et processus durables sont la norme, et non l’exception », a déclaré Olivier Delbrouck, directeur général de la BCCA lors du discours de bienvenue.

L’idée du label est née en 2017, lorsque Fabribois a tiré la sonnette d’alarme après un cas de concurrence déloyale avec un acteur étranger. Pour la première fois, différents acteurs ont examiné comment rendre visibles les efforts des entreprises belges qui respectent les normes. À la demande d’Embuild Wallonie et avec le soutien de la Fédération des Constructeurs en Aluminium (FAC), BCCA a développé un système de certification pour les fenêtres, portes et systèmes de façade durables en bois, aluminium ou PVC.

Lorsque le label a été lancé en 2020, il s’agissait principalement d’une déclaration d’engagement volontaire. Il s’avérait difficile de l’inclure dans les cahiers des charges. Après de nombreuses consultations, un nouveau système de certification a vu le jour, misant sur une évaluation objective de la durabilité. Il correspond mieux à la réalité du terrain et peut être plus facilement intégré dans les cahiers des charges.

Un cycle de vie durable

La qualité de la menuiserie reste primordiale, mais l’environnement et la responsabilité sociale jouent également un rôle. L’ensemble de la chaine de valeur est prise en compte : des fournisseurs de matières premières au processus de production, en passant par le produit final. Il existe ainsi trois certificats : un certificat des produits pour les produits durables, un certificat des entreprises pour les processus de production durables et un certificat des fournisseurs pour les fournisseurs de matières premières durables.

Sur la base des scores obtenus sur plus de 150 critères, le niveau de durabilité de l’entreprise et des produits est déterminé. Le niveau Bronze est accessible, l’Argent nécessite déjà des efforts considérables et l’Or est réservé aux véritables pionniers. « Cette approche graduelle constitue un atout majeur pour les nombreuses PME du secteur », estime Luc Mohymont, vice-président d’Embuild Wallonie et administrateur d’EMAC Belgium. « Le premier niveau est atteignable pour les petites entreprises. Ensuite, elles peuvent évoluer à leur rythme vers l’argent et l’or. »

Un pionnier de la durabilité

Gunther Vangeloven, gérant de Baens Afwerkingsbedrijf, a été l’un des premiers à obtenir le label. « Par conviction personnelle, nous nous engagions déjà depuis un moment dans une démarche durable, mais il nous manquait un cadre. Grâce à ce processus de certification, nous avons reçu des outils concrets pour aller plus loin. »

« La durabilité est passée d’un terme à la mode à un véritable concept », estime Joris Verschueren, président de FAC et co-gérant de Alu Verschueren. « La réglementation devient de plus en plus complexe. Ce label offre une structure et met en lumière les angles morts, permettant d’atteindre les objectifs. C’est pourquoi nous le soutenons pleinement. »

Soutenir les prescripteurs

Le label doit désormais gagner en notoriété, surtout auprès des prescripteurs. « Sur le marché privé, il y a une certaine curiosité, mais cela s’arrête souvent là. Sur le marché des projets, le label est parfois inclus dans les cahiers des charges, mais il est souvent écarté une fois le budget discuté », remarque Vangeloven.

« Le label a pour but que l’engagement des entreprises soit remarqué par les prescripteurs », explique Nadia Barhdadi, auditrice chez BCCA. « Le fait que l’Institut fédéral pour le développement durable (IFDD) reconnaisse Menuiserie Durable dans son guide des achats durables constitue déjà un signal positif », ajoute Gerjan Heylen, coordinateur de Menuiserie Durable chez BCCA. « De plus, le label est inclus dans le projet de texte du Cahier des charges techniques pour la construction de logements de Wonen in Vlaanderen. »

Willy Naessens, Thielemans & Co, Beneens Alucon et Ramen Dexters ont obtenu un certificat Or à la fois pour leur entreprise et pour leurs produits. Saint-Gobain, Aliplast, Sapa et Schüco ont quant à eux reçu un certificat Or en tant que fournisseurs.

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