Ces derniers mois, Fedustria, la fédération de l’industrie belge du textile, du bois et de l’ameublement, a mené une expérience scientifique très révélatrice. En collaboration avec le professeur et docteur Steven Laureys (Université de Liège) et le docteur Steven Scholte (Neurensics), la fédération a utilisé l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour étudier la façon dont notre cerveau réagit aux intérieurs en bois, en béton ou en plastique. Le résultat ? Pour la première fois, il existe des preuves objectives que le bois réduit le stress, active les émotions positives et stimule la créativité.
Le bois est chaud et agréable au toucher, tandis que le béton ou le plastique sont souvent froids et austères. Intuitivement, les professionnels des aménagements intérieurs le savent depuis longtemps. Mais aujourd’hui, Fedustria, en collaboration avec plusieurs experts du secteur, en apporte également la preuve scientifique. Avec cette première étude neuroscientifique menée en Belgique sur les effets du bois dans les intérieurs, Fedustria souhaite fournir des données objectives aux décideurs politiques, aux concepteurs et aux entreprises.
La CEO Karla Basselier explique : « En tant que fédération, nous soutenons nos entreprises de manières très diverses. La recherche scientifique en fait partie. Avec cette étude, nous soulignons la valeur ajoutée du bois d’un point de vue social. Cette recherche dans le domaine des neurosciences confirme ce que notre intuition nous disait déjà : le bois dans les aménagements intérieurs nous fait du bien, que ce soit à la maison, à l’école, au bureau ou dans les établissements de soins. »
Les résultats montrent que le bois à l’intérieur évoque des sentiments tels que la confiance, la sécurité et le plaisir d’une atmosphère chaleureuse. À l’inverse du plastique, qui suscite souvent des sentiments négatifs, le bois stimule positivement notre cerveau. Cela se traduit par un environnement où la communication est plus fluide, où les compromis sont atteints plus vite et où les gens se sentent davantage soutenus. Pour les constructeurs d’intérieurs et les menuisiers, cela confirme ce que Fedustria prêche depuis longtemps : le bois n’est pas seulement intéressant sur le plan esthétique ou technique, il contribue également à la dynamique mentale et sociale des utilisateurs. Le choix du bois ne se résume donc pas à une question d’ambiance ou de durabilité : c’est un investissement dans le bien-être.
Dans un environnement domestique, le bois renforce l’intelligence émotionnelle. Les habitants se sentent plus en sécurité, et plus ouverts dans leur communication. Au bureau, le bois stimule la pensée créative, la planification et la capacité à résoudre des problèmes. Le recours généreux au bois dans l’aménagement d’un bureau attire l’attention, inspire confiance et favorise les idées innovantes.
L’étude ouvre également des perspectives pour les écoles et les établissements de soins. Dans une salle de classe aménagée avec du bois, les élèves ont l’impression d’être comme à la maison, ce qui booste leur confiance en eux. Enfin, dans les hôpitaux, le bois peut contribuer à réduire le stress et l’irritation, et à renforcer les liens. Fedustria voit là des opportunités évidentes pour ses entreprises membres d’explorer de nouveaux marchés et de contribuer à un environnement de vie et de travail plus sain grâce à des applications innovantes.

Steven Laureys, l’un des chercheurs participant à ce projet, considère le bois comme un élément clé de la neuro-architecture émergente. La neuro-architecture n’est autre que le domaine interdisciplinaire dans lequel les neuroscientifiques, les psychologues et les architectes collaborent pour concevoir des environnements favorisant le bien-être. « Le bois est une matière première naturelle qui fait partie du quotidien de l’humain depuis des siècles. En utilisant ce matériau de manière consciente, nous créons des environnements qui ont un effet bénéfique prouvé sur notre santé mentale. »
Fedustria fait immédiatement le lien entre ces informations et le secteur qu’elle représente. « C’est un levier supplémentaire pour nos entreprises de l’industrie du bois et de l’ameublement », précise Karla Basselier. « Cela leur donne la possibilité de réaliser des projets alliant durabilité, esthétique et bien-être. Nos entreprises peuvent ainsi se positionner dans les discussions sur les bâtiments sains, les normes de bien-être et les critères ESG. C’est précisément dans ces domaines que notre fédération souhaite soutenir ses membres. »
Comment l’étude a-t-elle été menée ?
L’étude a été réalisée au moyen de l’IRMf sur 24 sujets. Ceux-ci ont été invités à observer les aménagements intérieurs de salons, de bureaux, de salles de classe et d’hôpitaux, chaque fois dans des variantes avec du bois, du béton ou du plastique. Pendant les analyses par IRMf, les participants ont également effectué des tâches liées à la créativité et à la résolution de problèmes.
Quid de la fiabilité des résultats ?
Les différences perçues d’un matériau à l’autre sont significatives à un niveau de confiance de 95 %. En d’autres termes, la probabilité que les résultats soient le fruit du hasard est de 5 % maximum. Pour le secteur, cela signifie que les résultats sont représentatifs de l’adulte belge moyen et donc applicables à large échelle.
Que se passe-t-il exactement au niveau du cerveau ?
Les analyses d’IRMf montrent l’activation de deux réseaux :
Quelles différences ont été mesurées concernant la perception des trois matériaux ?
Quelles conclusions peut-on tirer pour chaque espace ?
Quelles sont les implications pour le secteur ?
Ces connaissances offrent de nouvelles opportunités aux constructeurs d’intérieurs, aux menuisiers et aux décideurs politiques. Grâce à ces données neuroscientifiques, qui positionnent le bois comme un élément bénéfique pour la santé, les arguments présentés aux clients, architectes et promoteurs immobiliers deviennent encore plus convaincants. Le bois est résolument plus qu’un matériau destiné à la construction et aux finitions. Le bois est une source de bien-être.
Avec cette étude, Fedustria joue un rôle de pionnier. La fédération continue en outre à soutenir ses membres dans la transposition de ces preuves scientifiques en applications innovantes et en débouchés commerciaux. Le message est clair : miser sur le bois, c’est investir non seulement dans le design et la durabilité, mais aussi dans le bien-être des utilisateurs.